FAQ Radiologie dentaire
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Les doses délivrées par les clichés intra-buccaux, sont faibles, habituellement équivalentes à moins d'une journée d'exposition naturelle. Les doses délivrées par le panoramique sont plus variables, mais même celles qui se situent dans la fourchette haute sont équivalentes à quelques jours d'irradiation naturelle. En ce qui concerne les explorations 3D (ou volumiques) réalisées avec des scanners ou des appareils dédiés, les doses sont également variables et équivalentes à une exposition naturelle de l’ordre de quelques mois.
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Le meilleur moyen de réduire la dose en radiologie dentaire est de ne pas réaliser de clichés inutiles. Chaque cliché doit apporter un bénéfice médical direct au patient. Les clichés systématiques pour tous les patients sont injustifiés.
De plus, la dose au patient doit être optimisée pour qu'elle soit "aussi faible que raisonnablement possible" (ALARA) et cohérente avec une qualité d'image permettant d’apporter les informations cliniques nécessaires au praticien. Les équipements doivent être soumis à des opérations de maintenance périodiques, et un contrôle qualité doit être réalisé (réception et suivi).
De manière générale, les détecteurs numériques permettent de réduire la dose par rapport aux films, à condition que le nombre de clichés répétés et les paramètres d'exposition soient contrôlés.
Une collimation adaptée à la seule région d’intérêt clinique est également un élément permettant de réduite la dose :- pour un examen intra-buccal, une collimation rectangulaire adaptée à la taille et la forme du détecteur réduit significativement la dose par rapport à une collimation circulaire,
- les appareils panoramiques disposent d’éléments permettant de réduire le champ à la zone d'intérêt réduisant ainsi significativement la dose délivrée. Ces éléments doivent être utilisés dès lors que l'appareil le permet,
- en CBCT une attention particulière doit être portée sur le choix du champ de vue et de la résolution des images.
Voir également :
Radiographie dentaire numérisée : un examen d’imagerie à optimiser -
L’académie américaine de dentisterie pédiatrique (AAPD) recommande dans un document révisé en 2024* d’utiliser pour les enfants l'imagerie intrabuccale comme outil de diagnostic standard. L'AAPD indique que l’utilisation du CBCT doit être envisagée lorsque les radiographies conventionnelles ne permettent pas d’établir le diagnostic ou de planifier le traitement et que les avantages potentiels l'emportent sur le risque d'une dose supplémentaire. L’AAPD rappelle que le CBCT ne doit pas être prescrit systématiquement à des fins de diagnostic ou de dépistage en l'absence d'indication clinique.
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Compte tenu de la localisation et des faibles doses délivrées, il n’y a pas lieu de refuser l’examen. Néanmoins, pour rassurer la patiente, un tablier de protection peut éventuellement être utilisé, à partir du moment où il ne nuit pas à la qualité de l'examen.