Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2015
Les niveaux de radioactivité en Polynésie française sont restés à un très bas niveau, dans la continuité des résultats obtenus ces dernières années. En 2015, la surveillance a été complétée par une étude ponctuelle à Raivavae, dans l’archipel des Australes.
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Les niveaux de radioactivité dans les cinq archipels de la Polynésie française sont restés à un niveau très bas, selon le dernier bilan annuel réalisé par l’IRSN. Ces niveaux qui sont stables depuis le milieu des années 1990, succèdent à une période de diminution régulière de la radioactivité après l’arrêt des essais atmosphériques français d’armes nucléaires en 1974.
Les mesures de la radioactivité couvrent la quasi-totalité des radionucléides d’origine artificielle susceptibles d’être décelés dans l’environnement. En 2015, le principal élément radioactif encore détectable est le césium 137 issu des résidus des retombées des essais d’armes nucléaires.
Une radioactivité artificielle très faible
Chez l’homme, la dose efficace annuelle ajoutée par cette radioactivité d’origine artificielle est inférieure à 5 microsieverts par an (µSv/an), soit environ 0,5% de la dose totale associée à l’exposition naturelle observée en Polynésie (1 000 µSv/an en moyenne).
Ce résultat a été obtenu sur la base d’une surveillance dans sept îles représentatives des cinq archipels de la Polynésie. L’IRSN a tout d’abord évalué la radioactivité dans l’air, l’eau de mer, l’eau douce et le sol. En 2015, l’Institut a ainsi réalisé 47 prélèvements issus de ces différents milieux avec lesquels la population peut être en contact.
L’Institut a également mesuré les concentrations en radionucléides dans les produits alimentaires (poissons de haute mer, poissons et autres produits de lagon, légumes, fruits, viandes, lait et boissons). En 2015, 158 prélèvements de denrées alimentaires ont été étudiés. Ils ont été complétés par six échantillons de produits importés du Japon à la demande des autorités polynésiennes dans le cadre de contrôles réglementaires après l’accident nucléaire de Fukushima.
Une étude ponctuelle à Raivavae
La mesure de la radioactivité d’origine artificielle a été complétée dans l’archipel des Australes par une étude ponctuelle à Raivavae. Les valeurs obtenues pour les sols, en particulier pour le plutonium, sont similaires à celles observées dans les autres îles hautes (Moorea, Tahiti, îles des Gambier).
Concernant la radioactivité d’origine naturelle, l’IRSN a réalisé depuis 2010, une cartographie de certaines îles ou atolls. L’Institut constate des niveaux d’exposition très bas, inférieurs en moyenne à 1 000 µSv/an. Cependant, dans les îles hautes, des valeurs plus élevées ont été relevées en présence de roches volcaniques. La valeur la plus élevée, 6 000 µSv/an, a été observée à Tubuai.
Pas d’impact de Fukushima dans les eaux de Polynésie
La surveillance renforcée mise en place à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, s’est poursuivie dans le milieu marin. Les mesures réalisées en 2015 confirment l’absence d’impact de la contamination du domaine marin japonais dans les eaux polynésiennes.