Pertinence de la doctrine post accidentelle pour des accidents autres que ceux pouvant survenir sur un CNPE
Dans le cadre de ses travaux engagés en 2005, le CODIRPA1 a publié en 2012 des éléments de doctrine pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire.
L’accident de Fukushima et le retour d’expérience des exercices de crise ont conduit le CODIRPA à entamer une démarche de mise à jour de ces éléments de doctrine, en travaillant notamment sur un scénario conduisant à un rejet de longue durée sur un CNPE, et à proposer en 2019 de nouvelles recommandations pour la doctrine post-accidentelle appliquées à un rejet de CNPE. L’évaluation de la pertinence de cette nouvelle doctrine pour des rejets autres que ceux susceptibles de se produire sur un CNPE va faire l’objet d’un nouveau groupe de travail (GT) au sein du CODIRPA.
Afin d’alimenter ce groupe de travail, l’IRSN a été saisi par l’ASN (cf. saisine figurant en annexe 1) pour réaliser une analyse de la pertinence de la doctrine dans le cas de rejets accidentels provenant d’autres installations que les CNPE et fournir aux membres du GT une base d’information permettant d’entrer dans le sujet. Cette première saisine porte sur le cas des rejets d’émetteurs α, avec pour exemple le plutonium, et demande plus précisément à l’IRSN :
- de recenser les installations pouvant être concernées par des rejets accidentels de plutonium ;
- de préciser les voies de transfert du plutonium dans l’environnement (transfert dans l’eau et dans les productions agricoles) et les moyens et capacités disponibles de mesure du plutonium dans les aliments et les matrices environnementales ;
- de préciser les effets sanitaires du plutonium sur l’homme et les conséquences à long terme, ainsi que les normes actuelles de protection, dans l’objectif d’avoir des éléments pertinents pour la révision de la doctrine ;
- d’analyser la pertinence de la doctrine post-accidentelle, à savoir l’identification des points de la doctrine post-accidentelle (dans sa version de 2019) qui nécessitent une réflexion du GT pour les rejets de plutonium en tenant compte du retour d’expérience des accidents et exercices passés.
Après la présentation d’éléments généraux sur le plutonium au chapitre 2, le chapitre 3 précise le type d’installations civiles2 pouvant être concernées par des rejets accidentels de plutonium. Le chapitre 4 fait état des connaissances sur le comportement du plutonium dans les différents compartiments de l’environnement et les moyens de mesure disponibles pour évaluer les niveaux de contamination. Le chapitre 5 présente les effets sanitaires du plutonium sur l’homme, ses conséquences à long terme et les voies d’exposition. Le chapitre 6 expose le retour d’expérience de deux accidents ayant conduit à des rejets de plutonium dans l’environnement à la fin des années 1960. Enfin, à partir des différentes informations des précédents chapitres, le chapitre 0 propose une analyse de la pertinence de la doctrine post-accidentelle (dans sa version de 2019) dans le cas de rejets de radionucléides émetteurs alpha.
Les différentes annexes complètent les informations présentées dans différents chapitres du rapport.