Savoir et comprendre
Sécurité des matières nucléaires et non-prolifération
Réalisé en 2010 à l'occasion d'un sommet international sur la sécurité nucléaire et la prévention du terrorisme nucléaire, ce dossier propose quelques éléments de compréhension sur les moyens mis en œuvre au niveau international et au niveau national pour assurer le contrôle et la protection des matières nucléaires.
La sécurité dans le domaine nucléaire est l’ensemble des mesures visant à empêcher et à détecter un vol, un sabotage, un accès non autorisé, un transfert illégal ou d’autres actes malveillants mettant en jeu des matières nucléaires et autres matières radioactives ou les installations associées, et à intervenir en pareil cas.
La définition de la non-prolifération nucléaire, si l’on s’en tient au dictionnaire Robert, paraît un peu réductrice. Il s’agit en effet de la « limitation de la quantité d’armes nucléaires dans le monde ». Le Petit Larousse élargit l’angle en définissant la non-prolifération de la façon suivante : « politique visant à interdire la possession d’armes nucléaires aux pays n’en disposant pas ».
Pour être complet, on pourrait préciser ces définitions en indiquant que les régimes internationaux de non-prolifération sont l'ensemble des instruments internationaux et des politiques qui concourent à la prévention de l'accès par des Etats, en violation de leurs engagements internationaux, à des armes de destruction massive (nucléaire, chimique, biologique) et à leurs vecteurs (missiles). Ces régimes internationaux peuvent s'accompagner d'engagements et de mesures en faveur du désarmement.
Les matières nucléaires sont les matières qui pourraient être utilisées pour fabriquer un engin explosif nucléaire, et qui relèvent d’une règlementation spécifique dans le cadre de la lutte contre la prolifération nucléaire. Les matières retenues dans la réglementation internationale sont au nombre de trois : le plutonium, l’uranium et le thorium.
(Dernière mise à jour : Avril 2010)