Savoir et comprendre

Les différents types de déchets radioactifs

10/02/2017

Un déchet radioactif est une substance radioactive pour laquelle aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée. Il est dit « ultime » quand il ne peut plus être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de sa part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.
 

Aussi, la création de filières d'élimination constitue un enjeu majeur pour les industriels, les autorités réglementaires, les pouvoirs publics, les communautés locales et la population.
 

Les déchets radioactifs sont classés en fonction de deux critères :
 

  • le niveau d’activité des radionucléides 
  • la durée de vie des radionucléides (ou période radioactive).

 

Un radionucléide est dit« à vie courte » quand sa période radioactive est inférieure à 31 ans. Dans l’ordre, il s’agit notamment du cobalt 60 (5,2 ans) puis le tritium, le strontium 90 et le césium 137 (30 ans). Les radionucléides « à vie longue », à savoir avec une période radioactive supérieure à 31 ans, comprennent l’américium 241 (432 ans), le radium 226, le carbone 14, le plutonium 239, le neptunium 237, l’iode 129 et enfin l’uranium 238 (4 470 000 000 ans).
 

Du fait de la diversité importante des radionucléides (forme physique et chimique, niveau et période de radioactivité) et des différences de volumes dans les déchets, on distingue plusieurs catégories de déchets et plusieurs filières de gestion – dont celles mises en œuvre par l’Andra.
 

Les résidus résultant du traitement des minerais d’uranium sont stockés sur une vingtaine de sites miniers, sous la responsabilité d’Areva.
 

 

Description des catégories de déchets radioactifs, de leurs origines et de leurs modes de traitement

Catégorie

Origines principales​ Mode de traitement
Déchets à vie très courte (VTC)
Niveau de radioactivité : très faible à moyen
Applications médicales (diagnostics ou thérapie). ​Entreposés sur place jusqu’à la décroissance du niveau de radioactivité (<100 jours) puis élimination.

Déchets de très faible activité (TFA)
Niveau de radioactivité : très faible (inférieur à 100 Bq/g)

Industrie nucléaire, en particulier démantèlement d’équipements  (pièces issues du découpage, gravats). ​Centre de stockage dans l’Aube exploité par l'Andra.
​Déchets de faible et moyenne activités à vie courte (FMA-VC ou déchets A​)
Niveau de radioactivité : faible à moyen (quelques centaines à un million de Bq/g)
Industrie nucléaire et également quelques laboratoires de recherche. ​Incinérés, fondus, enrobés ou compactés puis placés dans des conteneurs, métalliques ou en béton.
Deux centres de stockage en surface dans la Manche et l’Aube exploités par l'Andra.
Déchets de faible activité à vie longue (FA-VL)
Niveau de radioactivité : faible (quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers de Bq/g)
Déchets  issus du radium utilisé dans des procédés industriels, des objets ou trouvé sur des sites pollués. Déchets « graphite » des anciens réacteurs « uranium naturel graphite gaz ». ​Entreposés par les producteurs en attente d'une solution de stockage.
​Déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL ou déchets B)
Niveau de radioactivité : moyen (un million à un milliard de Bq/g)
Déchets issus du traitement des combustibles usés (gaines du combustible, boues issues du traitement…) et de la maintenance des installations nucléaires. ​Entreposés sur leur lieu de production en colis après avoir été compactés ou cimentés.
​Déchets de haute activité à vie longue (HA-VL ou déchets C)
Niveau de radioactivité : haut (plusieurs milliards de Bq/g)
Matières non recyclables issues du traitement des combustibles usés des installations nucléaires . Entreposés sur le lieu de leur production en colis après avoir été vitrifiés puis placés dans des conteneurs en acier inoxydable fermés hermétiquement par soudure.


Source : Inventaire national des matières et déchets radioactifs - ANDRA

 

 Les centres de l'ANDRA
 

Le centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires)


Le Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires) stocke des déchets de très faible activité. Depuis 2012, il sert également à regrouper des déchets radioactifs issus d’activités non électronucléaires et à entreposer certains de ces déchets qui n’ont pas encore de solution de gestion définitive.
 

Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires)
(Crédit photo : Andra).

    

Le centre de stockage de l'Aube (CSA)
 

Le Centre de stockage de l'Aube (CSA) accueille des déchets de faible et moyenne activité à vie courte pour une capacité de stockage autorisée d'un million de mètres cube.
 

Centre de stockage de l'Aube (CSA)

(Crédit photo : Andra).

    

Centre de stockage de la Manche (CSM)

 

Le centre de stockage de la Manche (CSM)
 


Le Centre de stockage de la Manche (CSM) est le premier centre français de stockage de déchets radioactifs. Des déchets radioactifs de faible et moyenne activité y sont stockés. E​xploité jusqu'en 1994, le CSM est entrée en phase dite « de surveillance » en 2003. Celle-ci durera au moins 300 ans. (Crédit photo : Andra).

 

 

Pour en savoir plus :