Savoir et comprendre
Résumé
Dispositions en place dans l’usine AREVA NC de La Hague
21/05/2012
Dans les installations d'AREVA NC La Hague similaires aux installations de Sellafield (ateliers de cisaillage-dissolution des usines UP3 et UP2-800), différents moyens de surveillance sont disponibles pour détecter une fuite importante de solution de dissolution, permettant une réaction rapide des opérateurs et la mise en place de mesures de protection. L’exploitation de ces systèmes a fait l’objet d’une inspection par l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) après la découverte de l’incident de l’usine britannique.
En outre, à la suite de deux événements survenus en 1997 dans l’ancienne usine UP2-400 et en 2001 dans l’usine UP2-800, ayant consisté en des pertes d’étanchéité d’équipements, une analyse complémentaire a été menée par l’exploitant pour prendre en compte la possibilité de fuites de faibles débits d’appareils chaudronnés contenant de la matière fissile et susceptibles de ne pas être détectées de manière suffisamment précoce par les systèmes de détection existants. AREVA NC a ainsi identifié deux types de fuites de la première barrière de confinement qui pourraient ne pas être détectés par la mesure de niveau de liquide équipant le puisard ou le pot de détection de fuite équipant la lèchefrite de la cellule contenant l’équipement de procédé concerné.
Il s’agit :
- des fuites de faible débit d’une solution contenant de la matière radioactive combinée à :
- une température élevée des parois de l’équipement,
- une surface d’étalement de la solution importante (pour permettre l’évaporation de cette solution),
- une vitesse d’air élevée dans la cellule où est implanté l’équipement, entraînant le séchage de la solution et conduisant au dépôt de matière solide plus ou moins cristallisée sur l’équipement qui fuit ou sur un autre équipement de la cellule (support…) ou dans la lèchefrite ;
- des fuites de matière sous forme solide pulvérulente, du fait de l’absence de liquide.
Afin de limiter les risques induits par cette possibilité d’absence de détection de telles fuites de faible débit, l’exploitant a complété la surveillance par la mise en place de contrôles visuels périodiques, à des fréquences adaptées, des équipements ou des lèchefrites situées sous ces équipements.
Cette analyse a fait l’objet d’une expertise de l’IRSN achevée en 2006, qui a estimé, sous quelques réserves, que ces dispositions étaient globalement adaptées.