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L’IRSN et l’Association d’aide aux victimes d’accidents médicaux (Aviam) ont travaillé à l’élaboration d’un document rappelant aux patients et aux professionnels de santé que les radios et scanners ne sont pas des examens anodins.
Vous allez passer une radiographie ou un scanner. Ces deux examens utilisent les rayons X à des fins de diagnostic, pour visualiser les structures du corps humain. Ces techniques d’imagerie apportent des informations différentes et sont choisies par le médecin en fonction de l’objectif diagnostique. Elles constituent un outil irremplaçable de la médecine moderne.
Les radiographies et les scanners, c’est comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique, faites-vous expliquer par votre médecin pourquoi, apportez avec vous vos anciens examens, conservez vos clichés et les comptes rendus d’examens, veillez à ce que la dose de rayonnement reçue lors de l’examen figure dans son compte-rendu.
L’exposition des patients aux rayonnements ionisants liés au diagnostic médical est une question dont se préoccupent l’Institut et l’INVS. À l’occasion de la publication du rapport Expri, traitant de ce sujet et réalisé conjointement par les deux organismes, Bernard Aubert et le Dr Hubert Ducou le Pointe donnent leur avis.
Un examen du bassin à quatre mois pour rechercher une éventuelle malformation, une radiographie des poumons pour une bronchiolite, des clichés pour une fracture, des panoramiques dentaires pour une prise en charge en orthodontie… Les premières années de leur vie, la prise en charge médicale des enfants peut être jalonnée d’examens d’imagerie.
Toujours mieux. Optimiser au quotidien les protocoles de radiologie pédiatrique repose sur un important travail en amont, qu’il s’agisse de traiter des données pour refléter la pratique réelle ou de mener des études épidémiologiques.
Dans la réduction des doses, chacun joue un rôle : le médecin, le radiologue, le manipulateur, le patient, le constructeur et, en toile de fond, les experts.
Les praticiens utilisent de plus en plus la radiologie interventionnelle pour guider leurs gestes. Elle permet de réduire les complications postopératoires avec des actes moins invasifs, mais le risque radiologique est bien réel. C’est pourquoi cette technique fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics. L’IRSN est partie prenante dans l’optimisation des pratiques
La formation, l’évaluation des pratiques et le suivi des malades après une intervention contribuent à la radioprotection des patients. Témoignages et expériences d’équipes médicales à Paris, Agen et Bordeaux.
Optimisation. Des indicateurs dosimétriques en radiologie interventionnelle sont à l’étude. Ils permettront aux professionnels d’évaluer leurs pratiques.
Les rayonnements ionisants interagissent avec la matière vivante en produisant des réactions physico-chimiques. C’est ce processus qui est utilisé en radiothérapie, qu’elle soit externe ou interne : des rayons X ou photons à fortes doses vont permettre de détruire les cellules cancéreuses en fragmentant leur ADN.
Avant de débuter une radiothérapie, le patient réalise des examens afin d’établir un plan de traitement adapté à son anatomie et à sa tumeur. Puis, pendant le traitement, l’état de santé du patient est étroitement surveillé. Ces dispositifs visent à éviter d’une part, le sous-dosage qui augmente le risque de récidive et d’autre part, le surdosage qui entraîne des complications cliniques sévères.
En radiothérapie, la notion d’équilibre bénéfice/risque repose sur le compromis entre l’éradication de la tumeur et la minimisation des dommages aux tissus sains. Le traitement ne doit donc pas être rejeté devant la crainte d’effets secondaires.
Les traitements de radiothérapie peuvent entraîner dans certaines situations, des problèmes cardiovasculaires, troubles digestifs, douleurs ou encore des maladies secondaires… Rendre chaque technique de radiothérapie plus efficace contre les tumeurs avec de moindres dommages collatéraux sur les tissus sains mobilisent chercheurs et professionnels de santé.
Plusieurs travaux visent à comprendre les effets des rayons sur les cellules et les tissus. Pour les séquelles qui n’ont pu être évitées, des traitements à base de cellules souches sont développés
Souvent, tout commence avec l’apparition d’une brûlure sur la peau. Un médecin traitant ou un dermatologue la remarque quelques jours après la pose d’un stent dans les artères de son patient. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est alertée par l’établissement responsable de l’acte. Elle charge alors l’IRSN d’investiguer : que s’est-il passé ? Des équipes se mobilisent pour comprendre la situation, évaluer les conséquences et trouver des solutions : reconstitution des faits, meilleure prise en charge médicale des personnes exposées, actions correctives et enseignements.
Les rayonnements utilisés en chirurgie interventionnelle sont peu pénétrants. En cas de surexposition, les lésions constatées sont superficielles, essentiellement cutanées, voire musculaires. Le traitement consiste en une excision de la zone nécrosée. Il peut être amélioré grâce à l’injection concomitante de cellules stromales mésenchymateuses, appelées aussi cellules souches. Elle favorise la cicatrisation des parties lésées
En France, une échelle a été définie pour la prise en compte des événements de radioprotection affectant des patients lors d’une radiothérapie. Classés selon leur gravité, ils sont rendus publics.
Une exposition en radiothérapie est considérée comme accidentelle si il existe un écart substantiel à la prescription : erreur sur le patient, erreur sur le site anatomique irradié, différence substantielle par rapport à la dose prescrite à la tumeur, mauvaise distribution de la dose, mauvais fractionnement de la dose.
Quelques accidents majeurs de radiothérapie
La survenue de quatre graves accidents de radiothérapie externe ayant affecté des patients en France depuis 2005 (Grenoble, Lyon, Tours et Epinal), qui ont été la cause de complications extrêmement sévères, montre que les procédures actuellement suivies dans les centres de radiothérapie ainsi que les moyens mis en œuvre doivent être complétés.
Depuis 2005, une vingtaine d’accidents de radiothérapie ou de radiologie interventionnelle impliquant près de 600 patients ont été déclarés en France. A la demande du ministre de la santé ou de l’ASN, l’IRSN a procédé à une expertise approfondie des causes et des conséquences de neuf d’entre eux, les plus graves au regard des complications cliniques pour les patients.
Trois causes distinctes de sur-expositions ont été successivement découvertes au Centre Hospitalier d'Epinal.
Cet accident sanitaire concerne près de 5000 patients. Environ 300 auraient reçu une dose supérieure de 7% à celle qui aurait dû leur être délivrée. Chez les autres patients, le surdosage n’excéderait pas 5,5%, une valeur de l’ordre de grandeur des incertitudes inhérentes aux pratiques standards de la radiothérapie, et qui ne devrait pas engendrer un excès significatif du nombre des complications secondaires qui peuvent survenir à la suite d’un traitement de radiothérapie.
Les deux rapports publiés par l’IRSN, établis suite à la saisine de l’ASN à l’été 2007, font la lumière sur les causes et les conséquences médicales de cet accident, qui a touché 145 patients traités entre avril 2006 et avril 2007. Le premier rapport porte sur le fonctionnement de l’accélérateur et le second sur l’impact des surexpositions sur la santé des patients.
Une surexposition aux rayons X à la suite d’un acte de radiologie interventionnelle peut entraîner des lésions cutanées. Leur traitement a recours à la chirurgie. Il pourrait être amélioré en l’associant à des injections locales de cellules souches.
« Une magnifique histoire ». C’est ainsi que le professeur Éric Bey, chef du service de chirurgie plastique et reconstructive de l’hôpital des Armées Percy (Clamart), qualifie la grande première à laquelle il a participé : le traitement de victimes d’irradiations accidentelles à forte dose qui combine la chirurgie à la thérapie cellulaire par cellules souches mésenchymateuses (CSM)
Santé
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